In situ

Derrière l’intitulé d’In Situ, cette édition rassemble treize artistes autour du thème du paysage, sujet récurrent dans l’histoire des arts et lieu de nombreuses interactions entre les activités humaines, animales, minérales, végétales… Un thème ancien mais aussi d’une entière actualité: entre banalisation, emprise, aménagement, disparition ou protection, il vient nous rappeler, en permanence, que la terre est à partager. Un sujet qui, dans sa dimension philosophique, interroge nos choix de vie présents et futurs. Il s’inscrit au coeur des préoccupations de ceux qui vont devoir assumer un héritage, ravageur pour la nature, produit d’une croissance et d’une consommation sans limite et de l’épuisement d’une énergie longtemps pensée sans fin.
Au delà de ces interrogations collectives, le paysage renvoie à notre intime; chacun pouvant entretenir un rapport singulier avec celui-ci. La représentation que nous en avons se construit à partir de nos sensations, de nos expériences physiques, de l’activité que nous y exerçons. Et chacun peut alors porter en lui son propre paysage, imaginé, fantasmé; celui qui le ressource, l’apaise et tient toute sa place dans son histoire et son intériorité. Les artistes, par leur approche sensible, expriment et exacerbent ce rapport sensuel, physique avec le paysage et le traduisent en expérience créatrice. Ils nous ouvrent les portes de leur imaginaire, nous invitent à partager leurs ressentis. A travers leurs oeuvres, non seulement ils nous enrichissent mais nous donnent conscience d’être un élément de ce paysage.
Dans leur sillage, apprenons à regarder ce présent et accueillir notre avenir.

In Situ
Emmanuelle Williamson.
adjointe au Maire de Lorient,
chargée de la culture et du patrimoine

Etend’Art

Les pratiques artistiques s’exposent.
Initié en 2012, cet événement a vocation à mettre en valeur la vitalité et la diversité des pratiques artistiques amateurs à Lorient, et aussi, à nourrir les pratiques des uns et des autres à travers le jeu de la rencontre.
Les associations Rouge Garance, Phot’image et l’Atelier d ‘Anna présentent cette année leurs productions à l’Hôtel Gabriel et à la galerie du Faouëdic autour d’un thème : Voyage(s).
Une conférence sur la photographie et deux ateliers de pratique (initiation à l’anatomie et au croquis) seront également proposés au public à l’occasion de cet événement.

Le bonheur

C’est maintenant un rendez-vous attendu en cette fin d’été, au moment où l’on rend hommage au patrimoine, le ciné-concert dans les jardins de l’hôtel Gabriel qui introduit les journées européenne du patrimoine à Lorient.

Quand nous avons programmé cet incroyable projet au titre sublime « Le Bonheur » porté par trois musiciens atypiques autour de l’oeuvre du grand cinéaste méconnu Alexander Medvedkine, nous ne pouvions nous douter que celui qui avait redécouvert et porté ce chef d’oeuvre : le cinéaste Chris Marker, l’auteur de la Jetée, nous quitterait définitivement en ce début d’été. Hop’n jazz souhaite rendre hommage à ce grand artiste, voyageur infatigable qui su rendre le patrimoine cinématographique vivant, Le Bonheur en est la preuve.

Sur la base de son groupe Mâäk’s Spirit, le guitariste de jazz français Jean-Yves Evrard a composé une musique originale pour le film, il forme un trio avec le bassiste Sébastien Boisseau et le batteur Edward Perraud. Des âmes soeurs qui conjuguent une expérience de concert live époustouflante avec un petit bout d’histoire du cinéma russe.

Fragile

Trois couples, six créateurs de verre contemporain explorent le paradoxe de la matière fragile et solide à la fois. Ils partagent leurs enthousiasmes, leurs certitudes et leurs doutes quant à leurs créations. Ils mettront en scène sculptures, installations, et tableaux pour la première fois à la galerie du Faouëdic, espace d’art contemporain au coeur de Lorient.

Une Cinquantaine d’oeuvres sur 300 m2 d’exposition.

Ces artistes proposent leur thème de prédilection abordant le corps et le contact, le paysage, leur perception du monde. La lumière, fil conducteur de leurs réflexions à travers le verre, permet différentes perceptions de la matière. Elle est intérieure ou réfléchie, amenant le plein ou le vide, colorée, dans la masse ou en aplat.

Pièces de verre

Vous découvrez, en entrant dans l’espace d’exposition, de nombreux objets en verre, de toutes formes, de toutes couleurs disposés sur de fort belles et fines sellettes en bois. Ce travail, résultat de deux semaines intenses passées dans le Centre International d’Art Verrier de Meisenthal, voyagera ainsi, exposé dans les quatre sites de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne. Deux groupes d’étudiants de cet établissement ont participé en présence d’un artiste et de trois enseignants-artistes à deux semaines de création autour du matériau verre. Ce rapport concret, ce travail en commun entre maîtres d’art, maîtres-verriers et étudiants reste suffisamment rare en école d’art pour qu’il soit fortement mis en valeur.

Philippe Hardy
directeur de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB)
Brest, Lorient, Quimper, Rennes
extrait du catalogue de l’exposition

Itinéraires Graphiques

Itinéraires Graphiques est une manifestation biennale consacrée à la scène graphique : dessin, bande dessinée, illustration, graphisme. Elle a été créée en 2010 à l’initiative de la Ville de Lorient et de l’école supérieure d’art, devenue en 2011 École européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Lorient.

La première édition, dont la direction artistique a été confiée à la galerie arts factory, a rassemblé 50 artistes dans 5 lieux d’exposition à Lorient, Lanester et Quéven et s’est enrichie d’un festival « off », les itinéraires Bis.

Pour cette édition 2012, Pierre Collin, artiste et enseignant à l’EESAB – site de Lorient, a pris en main la direction artistique et invite autour de Roland Topor une cinquantaine d’artistes, avec la complicité de Nono pour sa carte blanche à l’atelier d’Estienne.

Pierre Bastien

Après des débuts au hochet comme tout le monde, Pierre Bastien construisit vers dix ans une guitare à deux cordes, à partir des éléments du jeu  » Le Petit Physicien « . Vers quinze ans il élabore une première machinerie consistant dans un métronome flanqué à droite d’une cymbale, à gauche d’une poêle à paella.

Ces expériences enfantines pourront paraître dérisoires, elles le sont à peine comparées à ses premiers actes de musicien adulte, puisqu’il a d’abord l’occasion de jouer du torchon de vaisselle, le maniant comme un fouet pour le faire claquer devant le micro, dans le disque  » Parallèles  » de Jac Berrocal. De ce disque le public retiendra surtout un titre,  » Rock’n Roll Station  » avec Vince Taylor, Berrocal à la bicyclette, et Bastien dans un ostinato d’une note à la contrebasse.

Jazzminiatures #4

Festival miniature porté par l’association hop’njazz qui grâce au soutien de la ville de Larmor-plage en est à sa quatrième édition. Trois jours pour découvrir des formes vivantes du jazz, des musiques nourries de rencontres, d’exigence, d’improvisation ; un parcours musical qui évolue dans le paysage de Larmor-Plage, du port de Kernével à port Maria. Soucieux de proposer des oeuvres contemporaines, notre souhait est également de partager ces univers musicaux singuliers avec des publics les plus divers en proposant des concerts dans l’espace publique et libres d’accès.

jazzminiatures est attaché à la diversité des projets en recherchant le croisement des esthétiques, n’hésitant pas à franchir les frontières qui délimitent le jazz c’est ainsi que nous engageons un partenariat avec MAPL (musiques actuelles au pays de Lorient) pour cette nouvelle édition et qui affirme notre désir de ne pas circonscrire une musique qui n’a de cesse de se transformer. Le jazz est par définition une musique impure, nourrie de sonorités et d’écritures très diverses, et donc cette année les résonances rock, pop, country, blues seront largement perceptibles…

Enfin pour terminer en fanfare, nous confions le bal du 14 juillet à Sergent Pépère (qui avaient joyeusement marqué les esprits l’an passé) pour un bal populaire et festif.

Christophe Desforges

Hors-bords

HORS-BORDS est une exposition qui témoigne de recherches engagées par dix jeunes artistes qui ont en commun une traversée plus ou moins longue dans l’école supérieure d’art de Lorient. Le titre implicite évoque la proximité d’un environnement maritime, la présence portuaire qui a pu avoir une importance, peut-être une influence sur une démarche artistique quant à la manière d’appréhender et de ressentir l’espace, le paysage, la vie.

HORS-BORDS sous-entend le mouvement et la présence éphémère d’un sillage, d’une onde, «un pli qui se propage, invisible dans l’espace ou visible sur l’eau»(1) ; l’idée de l’exposition est d’apporter une visibilité vers les déplacements tant physiques qu’intellectuels qui participent à une démarche artistique. Il s’agit aussi d’évoquer l’éloignement de l’école vécu par les artistes qui y furent étudiants. L’exposition aurait pu s’appeler Poursuite, terme emprunté au théâtre qui désigne un projecteur mobile susceptible d’accompagner le déplacement d’un acteur sur un plateau. Poursuivre, pour mieux distinguer, hors de l’école, les engagements des jeunes artistes, portés sur l’expérimentation, le réactif, la
recherche, le sensible.

 

HORS-BORDS signifierait par ailleurs la nécessité d’échapper à des bords trop dessinés, trop balisés, de choisir des détours d’où l’imprévu, l’imprudent, le furtif pourraient surgir. Être artiste, chercheur conduit à une forme d’errance qui permet d’observer, de ressentir, d’agir et réagir avec sa singularité face au monde. Chacun dans son hors-bord, sa yole, sa pirogue, son esquif, divaguant, versé au fleuve, choisissant les courants pour tenter de rejoindre des rives idéales.

(1) Jean-Christophe Bailly
«Le propre du langage»

Christophe Desforges

Pierre Bastien

 

Après des débuts au hochet comme tout le monde, Pierre Bastien construisit vers dix ans une guitare à deux cordes, à partir des éléments du jeu  » Le Petit Physicien « . Vers quinze ans il élabore une première machinerie consistant dans un métronome flanqué à droite d’une cymbale, à gauche d’une poêle à paella.

Ces expériences enfantines pourront paraître dérisoires, elles le sont à peine comparées à ses premiers actes de musicien adulte, puisqu’il a d’abord l’occasion de jouer du torchon de vaisselle, le maniant comme un fouet pour le faire claquer devant le micro, dans le disque  » Parallèles  » de Jac Berrocal. De ce disque le public retiendra surtout un titre,  » Rock’n Roll Station  » avec Vince Taylor, Berrocal à la bicyclette, et Bastien dans un ostinato d’une note à la contrebasse.

Malgré ce départ peu conventionnel, et grâce peut-être à la survivance simultanée d’un certain esprit dada chez ses contemporains, Pierre Bastien est alors amené à travailler avec de grands artistes : Dominique Bagouet, Pascal Comelade, Pierrick Sorin, DJ Low, Robert Wyatt ou Issey Miyake.

En même temps il a longuement construit et mis au point un orchestre domestique et privé fait de dizaines de robots en Meccano, joueurs d’instruments de musique traditionnels et parfois d’objets usuels. C’est avec ces machines regroupées sous le terme Mecanium, et d’autres issues de pratiques voisines, qu’il enregistre ses albums et donne ses concerts.

‘bon appétit, messieurs!’  Vincent Laufer, 2004