Itinéraires Graphiques

Itinéraires Graphiques est une manifestation biennale consacrée à la scène graphique : dessin, bande dessinée, illustration, graphisme. Elle a été créée en 2010 à l’initiative de la Ville de Lorient et de l’école supérieure d’art, devenue en 2011 École européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Lorient.

La première édition, dont la direction artistique a été confiée à la galerie arts factory, a rassemblé 50 artistes dans 5 lieux d’exposition à Lorient, Lanester et Quéven et s’est enrichie d’un festival « off », les itinéraires Bis.

Pour cette édition 2012, Pierre Collin, artiste et enseignant à l’EESAB – site de Lorient, a pris en main la direction artistique et invite autour de Roland Topor une cinquantaine d’artistes, avec la complicité de Nono pour sa carte blanche à l’atelier d’Estienne.

Pierre Bastien

Après des débuts au hochet comme tout le monde, Pierre Bastien construisit vers dix ans une guitare à deux cordes, à partir des éléments du jeu  » Le Petit Physicien « . Vers quinze ans il élabore une première machinerie consistant dans un métronome flanqué à droite d’une cymbale, à gauche d’une poêle à paella.

Ces expériences enfantines pourront paraître dérisoires, elles le sont à peine comparées à ses premiers actes de musicien adulte, puisqu’il a d’abord l’occasion de jouer du torchon de vaisselle, le maniant comme un fouet pour le faire claquer devant le micro, dans le disque  » Parallèles  » de Jac Berrocal. De ce disque le public retiendra surtout un titre,  » Rock’n Roll Station  » avec Vince Taylor, Berrocal à la bicyclette, et Bastien dans un ostinato d’une note à la contrebasse.

Jazzminiatures #4

Festival miniature porté par l’association hop’njazz qui grâce au soutien de la ville de Larmor-plage en est à sa quatrième édition. Trois jours pour découvrir des formes vivantes du jazz, des musiques nourries de rencontres, d’exigence, d’improvisation ; un parcours musical qui évolue dans le paysage de Larmor-Plage, du port de Kernével à port Maria. Soucieux de proposer des oeuvres contemporaines, notre souhait est également de partager ces univers musicaux singuliers avec des publics les plus divers en proposant des concerts dans l’espace publique et libres d’accès.

jazzminiatures est attaché à la diversité des projets en recherchant le croisement des esthétiques, n’hésitant pas à franchir les frontières qui délimitent le jazz c’est ainsi que nous engageons un partenariat avec MAPL (musiques actuelles au pays de Lorient) pour cette nouvelle édition et qui affirme notre désir de ne pas circonscrire une musique qui n’a de cesse de se transformer. Le jazz est par définition une musique impure, nourrie de sonorités et d’écritures très diverses, et donc cette année les résonances rock, pop, country, blues seront largement perceptibles…

Enfin pour terminer en fanfare, nous confions le bal du 14 juillet à Sergent Pépère (qui avaient joyeusement marqué les esprits l’an passé) pour un bal populaire et festif.

Christophe Desforges

Hors-bords

HORS-BORDS est une exposition qui témoigne de recherches engagées par dix jeunes artistes qui ont en commun une traversée plus ou moins longue dans l’école supérieure d’art de Lorient. Le titre implicite évoque la proximité d’un environnement maritime, la présence portuaire qui a pu avoir une importance, peut-être une influence sur une démarche artistique quant à la manière d’appréhender et de ressentir l’espace, le paysage, la vie.

HORS-BORDS sous-entend le mouvement et la présence éphémère d’un sillage, d’une onde, «un pli qui se propage, invisible dans l’espace ou visible sur l’eau»(1) ; l’idée de l’exposition est d’apporter une visibilité vers les déplacements tant physiques qu’intellectuels qui participent à une démarche artistique. Il s’agit aussi d’évoquer l’éloignement de l’école vécu par les artistes qui y furent étudiants. L’exposition aurait pu s’appeler Poursuite, terme emprunté au théâtre qui désigne un projecteur mobile susceptible d’accompagner le déplacement d’un acteur sur un plateau. Poursuivre, pour mieux distinguer, hors de l’école, les engagements des jeunes artistes, portés sur l’expérimentation, le réactif, la
recherche, le sensible.

 

HORS-BORDS signifierait par ailleurs la nécessité d’échapper à des bords trop dessinés, trop balisés, de choisir des détours d’où l’imprévu, l’imprudent, le furtif pourraient surgir. Être artiste, chercheur conduit à une forme d’errance qui permet d’observer, de ressentir, d’agir et réagir avec sa singularité face au monde. Chacun dans son hors-bord, sa yole, sa pirogue, son esquif, divaguant, versé au fleuve, choisissant les courants pour tenter de rejoindre des rives idéales.

(1) Jean-Christophe Bailly
«Le propre du langage»

Christophe Desforges

Pierre Bastien

 

Après des débuts au hochet comme tout le monde, Pierre Bastien construisit vers dix ans une guitare à deux cordes, à partir des éléments du jeu  » Le Petit Physicien « . Vers quinze ans il élabore une première machinerie consistant dans un métronome flanqué à droite d’une cymbale, à gauche d’une poêle à paella.

Ces expériences enfantines pourront paraître dérisoires, elles le sont à peine comparées à ses premiers actes de musicien adulte, puisqu’il a d’abord l’occasion de jouer du torchon de vaisselle, le maniant comme un fouet pour le faire claquer devant le micro, dans le disque  » Parallèles  » de Jac Berrocal. De ce disque le public retiendra surtout un titre,  » Rock’n Roll Station  » avec Vince Taylor, Berrocal à la bicyclette, et Bastien dans un ostinato d’une note à la contrebasse.

Malgré ce départ peu conventionnel, et grâce peut-être à la survivance simultanée d’un certain esprit dada chez ses contemporains, Pierre Bastien est alors amené à travailler avec de grands artistes : Dominique Bagouet, Pascal Comelade, Pierrick Sorin, DJ Low, Robert Wyatt ou Issey Miyake.

En même temps il a longuement construit et mis au point un orchestre domestique et privé fait de dizaines de robots en Meccano, joueurs d’instruments de musique traditionnels et parfois d’objets usuels. C’est avec ces machines regroupées sous le terme Mecanium, et d’autres issues de pratiques voisines, qu’il enregistre ses albums et donne ses concerts.

‘bon appétit, messieurs!’  Vincent Laufer, 2004

Le dernier des hommes

Le Dernier des Hommes est avant tout un film sur le bouleversement intérieur d’un homme et Christofer Bjurström a choisi une formation « de chambre » : clarinette, violoncelle, piano et percussions, pour une musique d’« intériorité ». Il y a dans ce film, dans les images, dans la manière de filmer, toute une musique qu’il faut voir et écouter, aussi la musique du Dernier des Hommes est-elle volontairement minimaliste et intime.

Marmouzic

Coïncidences

« Pour transposer en musique l’univers de Paul Auster – l’un de mes écrivains contemporains favoris – j’ai laissé librement parler la musique et se créer les coïncidences.j’ai décliné la plupart des titres interprétés ici sous forme de ballades, allant de la marche à l’errance en passant par la promenade et la fuite. Le résultat est une “musique de livres” comme il existe une “musique de films”; la transformation en sons de quelque chose qui vient de la trace des mots… des empreintes sur les mondes intérieurs… »

Stéphan Oliva