Noël sous les étoiles

La Ville de Lorient, les associations ‘Idées Détournées’ et ‘Lorient Compagnie des Commerces’ vous invitent à un Noël sous les étoiles avec de nombreuses animations gratuites, en centre-ville, pour des moments magiques et chaleureux.
Pour lancer les festivités, Lorient se couvre de blanc et d’or dès le 5 décembre en compagnie du Père Noël et d’une fanfare illuminée.
A partir du 12 décembre, la ville accueille des déambulations musicales, chorales, concerts, spectacles et contes de Noëls. Découvrez le village de Noël place Anatole Le Braz, ses jouets géants et sa caravane scène. Laissez-vous guider dans les rues de Lorient par le Klak et sa Kristmas Kriée et venez découvrir dans des lieux plus insolites les artistes de Micro-Théâtro et des courts-métrages pour les petits et les grands.
Le nouveau parking place d’Armes sera gratuit du 9 au 31 décembre et vous pourrez prendre place à bord de la calèche de Noël qui vous conduira dans le centre-ville.
Les quartiers, les médiathèques, le musée de la Compagnie des Indes et l’Hôtel Gabriel s’invitent également à la fête, alors n’hésitez pas à faire un petit détour.

Le Grand Voyage

Avec cette exposition, le musée de la Compagnie des Indes invite les visiteurs à découvrir les oeuvres d’art que ces politiques et gestes volontaristes ont permis de faire entrer dans les collections au cours des deux dernières années. Ces objets, messagers de l’histoire des compagnies des Indes, ont été réalisés dans un ailleurs lointain, géographique ou temporel. Ils ont souvent accompli un long voyage terrestre ou océanique pour parvenir jusqu’en Occident. Après avoir traversé les montagnes, les déserts et les océans, ils ont effectué un extraordinaire voyage dans le temps pour parvenir jusqu’à nous.

Brigitte NICOLAS, extrait du catalogue d’exposition

4 ASS’

Crée en 2004, le Réseau 4 Ass’et Plus est composé de six structures culturelles situées entre Lorient et Quimper. Elles mettent en commun leurs énergies pour développer un pôle de création et de diffusion du spectacle vivant. En concertation, elles proposent une offre culturelle cohérente, variée et de qualité sur le territoire.

Les structures sont néanmoins indépendantes dans le choix de leurs programmations respectives et des actions menées à l’année.

Lorient 1946-1956

Clichés de la reconstruction

Lorient, sévèrement détruite au cours de la Seconde Guerre mondiale, a fait l’objet de quatre reportages, soit près de 250 clichés réalisés à différentes étapes de sa reconstruction entre 1946 et 1956, par le service photographique du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU).

Ces photographies, qui concernent en priorité les opérations financées par l’État, permettaient d’enregistrer les actions du ministère sur le terrain : logements des ouvriers de la reconstruction, cités commerciales provisoires ou immeubles préfinancés. La plupart d’entre elles ont été prises par un photographe salarié du ministère, Henri Salesse, au cours de tournées dans les départements bretons. Lors du reportage de 1956, il était exceptionnellement accompagné de sa fille, alors adolescente, qui apparaît dans quelques-uns de ses cadrages. Quoiqu’il en soit, il s’agissait, pour le ministère, avec les outils modernes de propagande que sont la photographie et le cinéma, de convaincre les élus et les sinistrés de son efficacité face à l’urgence de la situation, puis ensuite de les rallier à la nécessité d’une reconstruction moderne de la France, avec des immeubles comme le Technicolor ou celui de La Banane, emblèmes du renouveau lorientais.

Les temps changent

La voix éraillée, l’harmonica dissonant, Bob Dylan chante en 1963 : The times they’re changing, une chanson composée dans l’élan de la marche pour les droits civiques aux Etats-Unis, époque où l’on pensait que les choses pouvaient changer. Depuis on s’est réveillé dans un monde où la consommation à échelle mondiale et l’omniprésence des images pèsent sur nos univers ; où l’on assiste à une mondialisation paradoxale et partielle, où les frontières s’ouvrent aux produits financiers et aux marchandises mais se ferment aux hommes. Une époque où la méconnaissance de l’autre persiste et le rejet de l’étranger se banalise.

Dans Bob Dylan, une biographie, François Bon évoque le lieu de naissance de Bob Dylan : Duluth, Minnesota, avec la nécessité de dresser une cartographie « Il faut commencer par prendre des cartes ou un atlas pour rejoindre Bob Dylan. Pour cheminer vers lui, on doit poser ce fond, ce paysage, une perspective, et lui donner la bonne taille : celle où on le retrouvera, l’échelle du monde.» Traverser le temps, arpenter l’espace : des préoccupations majeures pour les artistes qui ont cette capacité à arrêter le temps, à le dépasser, à se projeter et à faire se confondre le proche et le lointain. Les outils qu’ils n’ont de cesse d’inventer permettent de tracer des lignes qui désignent du même trait ce qui relie et ce qui sépare, des lignes qui signifient à la fois le lien et la frontière. Ils, elles avancent avec leurs intuitions, menant quêtes et enquêtes recelant des multiplicités de points de vue et d’hypothèses. Il faut juste prendre le temps pour saisir ce qui pourrait.

Les temps changent pour de jeunes artistes qui après cinq années passées dans une école d’art se projettent dans le monde en affirmant leurs désirs d’invention et de création sans perdre de vue qu’ils en sont non seulement les observateurs mais aussi les acteurs n’étant ni aveugles, ni sourds au monde.

Que cet hymne poétique de Bob Dylan, toujours d’avant-garde, puisse être un formidable catalyseur d’énergie pour ces huit artistes (jeunes) et les autres…

Christophe Desforges
Commissaire de l’exposition
& professeur à l’EESAB

Loin de Veracruz

« Je me dis qu’il n’y avait rien d’étrange à ce que, semblablement, soudain se structure Moi je suis de Veracruz, texte énigmatique dont j’avais commencé par ne connaître que le titre, mais qui frappait de plus en plus souvent à ma porte et semblait déjà presque se déployer silencieusement et lécher les derniers recoins de mon imagination, comme si j’avais été destiné à l’écrire depuis toujours. »

Enrique Villa-Matas Loin de Veracruz

 

De bouches à oreilles

Le Manoir de Kernault, dédié à la parole et à l’imaginaire, se propose de transporter la thématique partagée « Cuisines et sociétés » dans l’univers fantastique des contes : manger ou être mangé, telle est la question. La pomme de Blanche-neige, le quignon de pain du petit Poucet ou bien encore les haricots magiques de Jack jouent autant de rôles-clés dans des histoires populaires fondatrices. Que nous racontent ces éléments de notre passé et de notre rapport à l’aliment ?

Du manque initial de nourriture en passant par la cuisine de l’ogre ou la gueule du loup jusqu’au dénouement final autour d’un festin, le visiteur découvre les histoires au fil des salles du logis. La parole des conteurs et une mise en scène évocatrice donnent corps à ces récits, les histoires à écouter s’incarnant au travers d’un fumet qui s’échappe d’une marmite sur le feu, de pommes à croquer, etc.

Une telle thématique résonne particulièrement bien dans cet ancien domaine agricole où l’on continue à fabriquer du cidre et où l’on peut découvrir un imposant grenier à grain, un vivier qui servait de réserve à anguilles, et bien entendu, comme dans toute demeure digne de ce nom, une cuisine, une salle à manger, des caves, etc.

Le parcours-expo puise dans le riche répertoire des contes francophones du Canada, un pays lointain mais dont les histoires ne sont pas sans rappeler les nôtres même si elles traduisent des pratiques différentes. Par ailleurs, le Canada partage un même intérêt pour la collecte de littérature orale que la Bretagne, elle-même terrain précurseur pour la France.

Les contes francophones du Canada sont mis en dialogue avec des contes très connus comme ceux de Perrault et des versions plus confidentielles extraites du corpus breton. Il s’agit donc de la rencontre de deux imaginaires et de deux cultures souvent considérées comme « parentes ». L’ensemble témoigne de ce qui demeure une des préoccupations vitales de l’humanité, se nourrir, accompagnant un imaginaire commun : la peur du loup ou de l’ogre, les aliments ou ustensiles magiques, la gourmandise, etc.

Dans le cadre d’un partenariat entre l’EPCC et la ville de Quimperlé, une exposition sur les peurs alimentaires sera présentée à la Médiathèque de Quimperlé. Une autre manière de traiter de la thématique générale du parcours-expo de Kernault : manger ou être mangé !

 

A toute vapeur !

Une histoire du train à Lorient.

Jusqu’à l’avènement du chemin de fer, la circulation des hommes et des marchandises est essentiellement assurée par le cheval. Avec le train, la vitesse des déplacements est doublée puis triplée. Le train, facteur de modernité, d’accélération des échanges et de développement économique bouleverse la société. Il transforme aussi le visage de Lorient à partir de son arrivée fêtée en grande pompe en 1862. La pêche, l’agriculture, l’industrie connaissent un nouvel élan. Le rail représente alors un enjeu essentiel dans l’accessibilité de la pointe bretonne. Une problématique toujours d’actualité à la veille de l’ouverture d’une ligne grande vitesse à Lorient. C’est cette aventure que cette exposition vous invite à vivre, à toute vapeur !

TABOU

À l’occasion de la 30e édition des Journées européennes du patrimoine, le service animation de l’architecture et du patrimoine de la ville de Lorient et l’association Hop’n jazz installent un ciné-concert en plein air dans les jardins de l’Hôtel Gabriel (transats à disposition, prévoir des vêtements chauds, polaires et couvertures).

François Ripoche, incroyable saxophoniste bricoleur, complice de Philippe Katerine et de Francis et ses peintres, met en musique Tabou (1924), un film du maître de l’expressionnisme allemand, Murnau.

Sur l’île de Bora-Bora, un paradis sur terre, les habitants vivent heureux et insouciants. Une merveilleuse jeune fille, Reri, et Matahi, un jeune pêcheur de perles, sont amoureux. Mais le vieux chef Hitu choisit Reri pour devenir la nouvelle vierge sacrée. Dès lors, Reri est tabou.

Tabou est le dernier film de Murnau, coréalisé avec Robert Flaherty. Conçu au départ comme un documentaire sur la beauté des paysages des îles des mers du Sud, il devient, avec la patte de Murnau, un combat épique entre la volonté des dieux et le désir des hommes, entre la tradition et le progrès, entre le respect des tabous et la liberté. Un combat extraordinaire que François Ripoche invite à suivre en musique.