4 ASS’

Créé en 2004, le Réseau 4 Ass’et Plus est composé de six structures culturelles situées entre Lorient et Quimper. Elles mettent en commun leurs énergies pour développer un pôle de création et de diffusion du spectacle vivant. En concertation, elles proposent une offre culturelle cohérente, variée et de qualité sur le territoire.

Les structures sont néanmoins indépendantes dans le choix de leurs programmations respectives et des actions menées à l’année.

Poulpes et diatomée

Le concert cinéma qui mêle images, musique, sciences et poésie
L’œuvre de Jean Painlevé, mise en lumière dans ce ciné-concert, est une ode à la vie, à des formes de vies, à la vie subaquatique (micros espèces aquatiques et animaux sous-marins). Grâce aux courts métrages «Les amours de la pieuvre, Diatomées, La croissance des végétaux», on redécouvre le plaisir de se laisser mener dans une forme musicale, plastique et poétique intense d’aujourd’hui. La sensibilité, l’humour, la singularité des films, l’orchestration originale et inouïe offrent un spectacle où le rapport de la musique à l’image est étonnant. Il s’agit bien d’un concert cinéma, où les sons et la poésie prennent corps avec l’univers graphique des films de Jean Painlevé, de Stan Brakhage, de Norman Mac Laren. Servie par une orchestration singulière : harpe, voix, saxophones, effets, batterie, percussions, trombone, compositions originales, ou du répertoire, cette nouvelle création des Musiques à Ouïr se situe à la rencontre de la musique, des sciences et de la poésie.
Spectacle créé en 2013 au Printemps de Rouen et lors de la résidence 2012-2013 de Denis Charolles à la Dynamo de Banlieues Bleues. Soutenu par la Ville de Rouen et par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

BIBLIO-plage

La Médiathèque s’installe à la plage !
La bibliothèque est abritée dans une cabane de plage. Tongs aux pieds, transats… cette bibliothèque hors les murs ne ressemble à aucune autre. L’ambiance est à la détente, au plaisir, au farniente, très loin de l’image que l’on peut se faire d’une bibliothèque.
Cette bibliothèque éphémère de 12 m² possède sur ses rayonnages un fonds de 800 ouvrages : romans, documentaires, albums pour enfants, bandes dessinées adultes et enfants, journaux (presse quotidienne), revues… décoration, cuisine, aventure, policiers… il y en aura pour tous les goûts !
En plus d’associer loisirs et lecture, l’enjeu est également d’attirer un public éloigné du livre en étant présent là où il est. C’est en quelque sorte le livre qui se déplace vers le lecteur en non l’inverse. Cela peut amener des non-lecteurs à découvrir les joies de la lecture et ainsi développer cette pratique. Chacun peut y trouver son compte, enfants comme adultes, et tout cela gratuitement !

 

Noël sous les étoiles

La Ville de Lorient, les associations ‘Idées Détournées’ et ‘Lorient Compagnie des Commerces’ vous invitent à un Noël sous les étoiles avec de nombreuses animations gratuites, en centre-ville, pour des moments magiques et chaleureux.
Pour lancer les festivités, Lorient se couvre de blanc et d’or dès le 5 décembre en compagnie du Père Noël et d’une fanfare illuminée.
A partir du 12 décembre, la ville accueille des déambulations musicales, chorales, concerts, spectacles et contes de Noëls. Découvrez le village de Noël place Anatole Le Braz, ses jouets géants et sa caravane scène. Laissez-vous guider dans les rues de Lorient par le Klak et sa Kristmas Kriée et venez découvrir dans des lieux plus insolites les artistes de Micro-Théâtro et des courts-métrages pour les petits et les grands.
Le nouveau parking place d’Armes sera gratuit du 9 au 31 décembre et vous pourrez prendre place à bord de la calèche de Noël qui vous conduira dans le centre-ville.
Les quartiers, les médiathèques, le musée de la Compagnie des Indes et l’Hôtel Gabriel s’invitent également à la fête, alors n’hésitez pas à faire un petit détour.

Le Grand Voyage

Avec cette exposition, le musée de la Compagnie des Indes invite les visiteurs à découvrir les oeuvres d’art que ces politiques et gestes volontaristes ont permis de faire entrer dans les collections au cours des deux dernières années. Ces objets, messagers de l’histoire des compagnies des Indes, ont été réalisés dans un ailleurs lointain, géographique ou temporel. Ils ont souvent accompli un long voyage terrestre ou océanique pour parvenir jusqu’en Occident. Après avoir traversé les montagnes, les déserts et les océans, ils ont effectué un extraordinaire voyage dans le temps pour parvenir jusqu’à nous.

Brigitte NICOLAS, extrait du catalogue d’exposition

4 ASS’

Crée en 2004, le Réseau 4 Ass’et Plus est composé de six structures culturelles situées entre Lorient et Quimper. Elles mettent en commun leurs énergies pour développer un pôle de création et de diffusion du spectacle vivant. En concertation, elles proposent une offre culturelle cohérente, variée et de qualité sur le territoire.

Les structures sont néanmoins indépendantes dans le choix de leurs programmations respectives et des actions menées à l’année.

Lorient 1946-1956

Clichés de la reconstruction

Lorient, sévèrement détruite au cours de la Seconde Guerre mondiale, a fait l’objet de quatre reportages, soit près de 250 clichés réalisés à différentes étapes de sa reconstruction entre 1946 et 1956, par le service photographique du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU).

Ces photographies, qui concernent en priorité les opérations financées par l’État, permettaient d’enregistrer les actions du ministère sur le terrain : logements des ouvriers de la reconstruction, cités commerciales provisoires ou immeubles préfinancés. La plupart d’entre elles ont été prises par un photographe salarié du ministère, Henri Salesse, au cours de tournées dans les départements bretons. Lors du reportage de 1956, il était exceptionnellement accompagné de sa fille, alors adolescente, qui apparaît dans quelques-uns de ses cadrages. Quoiqu’il en soit, il s’agissait, pour le ministère, avec les outils modernes de propagande que sont la photographie et le cinéma, de convaincre les élus et les sinistrés de son efficacité face à l’urgence de la situation, puis ensuite de les rallier à la nécessité d’une reconstruction moderne de la France, avec des immeubles comme le Technicolor ou celui de La Banane, emblèmes du renouveau lorientais.

Les temps changent

La voix éraillée, l’harmonica dissonant, Bob Dylan chante en 1963 : The times they’re changing, une chanson composée dans l’élan de la marche pour les droits civiques aux Etats-Unis, époque où l’on pensait que les choses pouvaient changer. Depuis on s’est réveillé dans un monde où la consommation à échelle mondiale et l’omniprésence des images pèsent sur nos univers ; où l’on assiste à une mondialisation paradoxale et partielle, où les frontières s’ouvrent aux produits financiers et aux marchandises mais se ferment aux hommes. Une époque où la méconnaissance de l’autre persiste et le rejet de l’étranger se banalise.

Dans Bob Dylan, une biographie, François Bon évoque le lieu de naissance de Bob Dylan : Duluth, Minnesota, avec la nécessité de dresser une cartographie « Il faut commencer par prendre des cartes ou un atlas pour rejoindre Bob Dylan. Pour cheminer vers lui, on doit poser ce fond, ce paysage, une perspective, et lui donner la bonne taille : celle où on le retrouvera, l’échelle du monde.» Traverser le temps, arpenter l’espace : des préoccupations majeures pour les artistes qui ont cette capacité à arrêter le temps, à le dépasser, à se projeter et à faire se confondre le proche et le lointain. Les outils qu’ils n’ont de cesse d’inventer permettent de tracer des lignes qui désignent du même trait ce qui relie et ce qui sépare, des lignes qui signifient à la fois le lien et la frontière. Ils, elles avancent avec leurs intuitions, menant quêtes et enquêtes recelant des multiplicités de points de vue et d’hypothèses. Il faut juste prendre le temps pour saisir ce qui pourrait.

Les temps changent pour de jeunes artistes qui après cinq années passées dans une école d’art se projettent dans le monde en affirmant leurs désirs d’invention et de création sans perdre de vue qu’ils en sont non seulement les observateurs mais aussi les acteurs n’étant ni aveugles, ni sourds au monde.

Que cet hymne poétique de Bob Dylan, toujours d’avant-garde, puisse être un formidable catalyseur d’énergie pour ces huit artistes (jeunes) et les autres…

Christophe Desforges
Commissaire de l’exposition
& professeur à l’EESAB